Le 11 janvier, le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé qu’il avait passé un accord de 4,3 milliards de dollars avec le gouvernement américain pour mettre un terme au dossier du Dieselgate. Cette somme (2,8 milliards au pénal, 1,45 milliard au civil et 50 millions à la division civile du département de la Justice) s’ajoute aux 17,5 milliards prévus pour régler les litiges avec les propriétaires des quelque 500 000 véhicules concernés, les concessionnaires et les autorités réglementaires et fédérales américaines. L’affaire n’est toutefois peut-être pas tout à fait terminée puisque la procureure générale, Loretta Lynch, a indiqué que les responsables de l’organisation de cette fraude continueraient à être poursuivis (six responsables anciens ou actuels ont déjà été inculpés). Le 12 janvier, l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a indiqué que le constructeur Fiat-Chrysler aurait également truqué environ 100 000 véhicules Diesel entre 2014 et 2016. Cette déclaration a entraîné une chute de plus de 16 % du cours de Bourse de la société. En Europe, les réactions, timides, commencent à être plus engagées. Ainsi, le 9 janvier, le cabinet d’avocats britannique Harcus Sinclair a annoncé qu’il lançait une action de groupe contre Volkswagen pour le compte de 10 000 automobilistes, qui réclament chacun 3 000 livres au constructeur. Le cabinet estime que 1,2 million de véhicules des marques du groupe (Volkswagen, Skoda, Audi, Seat) sont concernés. Le 13 janvier, le parquet de Paris a annoncé qu’il ouvrait une information judiciaire à l’encontre du groupe Renault pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre la marchandise dangereuse pour la santé de l’homme et de l’animal ». Le cours de l’action a reculé de 4 %. Le 15 janvier, la ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré qu’il pourrait y avoir d’autres poursuites…