Le CDP a publié son Global Water Report sur la prise en compte des enjeux liés à l’eau par les grandes entreprises mondiales. Plusieurs signes encourageants apparaissent en termes de transparence : 48 % des 1 252 entreprises interrogées ont répondu, contre 38 % l’année précédente et 24 entreprises ont été intégrées dans la catégorie des « leadership (A) », contre 8 en 2015, dont une société française (L’Oréal). Mais le rapport souligne également un certain nombre d’inquiétudes. Le coût des impacts liés à l’eau, en particulier les coûts opérationnels et relatifs à la sécurisation des approvisionnements, a connu une hausse dans tous les secteurs, à l’exception du luxe. Or, la prise en compte de ces enjeux est jugée insuffisante et trop tardive, notamment dans les secteurs les plus dépendants de l’eau, comme l’énergie. Aucune des six majors du secteur des hydrocarbures n’a ainsi répondu aux sollicitations du CDP. L’étude indique également qu’un certain nombre de technologies de réduction des émissions de GES sont elles-mêmes dépendantes de l’eau. La bonne gestion de la ressource hydrique est donc une condition incontournable pour lutter contre le réchauffement climatique.