Très critiqué pour les conditions de travail des ouvriers migrants, considérées comme de l’esclavage par les organisations syndicales internationales et l’association de défense des droits humains Amnesty International, le Qatar, qui accueillera en 2022 la Coupe du monde de football, a rédigé une charte destinée à protéger les ouvriers participant à la réalisation des infrastructures nécessaires au déroulement de l’événement. Le décès de près de 200 travailleurs népalais l’an dernier sur les chantiers qataris avait, de fait, suscité une vive émotion et la Fédération internationale de football (Fifa) avait été critiquée pour son silence à cet égard. L’organisation, qui a admis devant la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen ne pas avoir pris en compte la situation des droits humains dans le pays lors de son choix en 2010, a finalement affirmé qu’elle “ ne [fermerait] pas les yeux ” sur les violations. Les syndicats, quant à eux, dénoncent cette charte qu’ils qualifient de “ supercherie ” en l’absence d’application juridique.