Actuellement, l’énergéticien français Engie produit 50 % environ de son électricité en France à partir de sources renouvelables (solaire, éolien, hydraulique). Depuis le 26 octobre, le groupe a décidé que la totalité de l’offre d’électricité proposée à ses nouveaux clients (particuliers et professionnels) proviendrait de sources renouvelables. Il complètera donc sa production en achetant des certificats (« garanties d’origine ») attestant qu’une quantité équivalente d’électricité d’origine renouvelable a été injectée dans le réseau. Une manière de stimuler la demande en électricité renouvelable en France. Reste à souhaiter que ce mouvement dynamise également l’offre. Mais l’entreprise agit aussi sur l’offre aux antipodes. Le 3 novembre dernier, Engie a ainsi annoncé la fermeture définitive de sa centrale à charbon d’Hazelwood, située dans l’Etat de Victoria (Australie), et de la mine attenante pour la fin du mois de mars 2017. En 2005, la centrale, qui produit 5,4 % de l’électricité du pays, avait été classée par le WWF comme la plus polluante des pays de l’OCDE. Cette nouvelle satisfait les associations écologistes, mais pas les défenseurs de l’emploi dans cette région où le taux de chômage de certaines communes aux alentours, comme Morwell, atteint des niveaux particulièrement élevés. La promesse d’Engie de conserver 250 salariés sur 750 (dont 300 employés par des sous-traitants) pour la préparation du démantèlement de la centrale et la réhabilitation du site n’a pas levé les inquiétudes à cet égard.