Selon une enquête réalisée récemment par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN), les actifs français dorment en moyenne six heures et cinquante-cinq minutes par nuit en semaine, ce qui situe leur temps de sommeil dans la fourchette basse des recommandations médicales. Il s’en suit des situations de somnolence, mais aussi des risques d’accident : plus de 10 % des actifs qui conduisent pour se rendre sur leur lieu de travail reconnaissent en effet avoir déjà somnolé au volant et 9 % d’entre eux se sont endormis au moins une fois dans l’année. Cette situation paraît d’autant plus préoccupante lorsqu’on sait qu’en France, près de 25 % des accidents du travail mortels relèvent de la catégorie « véhicules ». L’enquête souligne aussi qu’en dépit des risques, ces troubles font rarement l’objet d’une prise en charge thérapeutique.