Le 29 juin, le chef de file de l’opposition birmane, Mme Aung San Suu Kyi, présidera la présentation d’une étude intitulée State of the Tropics Report, réalisée par douze organismes de recherche internationaux. Les premières conclusions, parues il y a quelques jours, montrent notamment qu’entre 1950 et 2011, la production mondiale issue de la pêche est passée de 18 millions à 154 millions de tonnes, une progression très supérieure à l’augmentation de la population mondiale. La part provenant des pêches de capture est, quant à elle, passée de 16 à 79 millions de tonnes, la différence provenant pour une large partie de l’aquaculture. Alors que la proportion des prises en provenance des régions tropicales représentait 12 % de l’ensemble des pêches de capture en 1950, elle a atteint 42 % en 2010, dont 56 % dans l’espace maritime de l’Asie du Sud-Est. Cette situation a conduit à une très forte augmentation des stocks surexploités (selon l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, 28 % des ressources mondiales étaient surexploitées en 2008) et pose des problèmes de plus en plus graves en termes de sécurité alimentaire pour bon nombre de pays en développement.