Le conseil d’administration d’EDF a approuvé le 28 juillet la décision d’investissement dans le projet très controversé des deux réacteurs nucléaires d’Hinkley Point en Angleterre. Dix administrateurs ont voté pour, les six représentants des salariés et Laurence Parisot ont voté contre et Gérard Magnin avait remis sa démission quelques heures avant la réunion déplorant le fait que « ce choix handicape l’émergence d’une industrie française des énergies renouvelables ». La décision intervient sur fond d’incertitudes quant aux coûts liés à la construction des EPR, au plan de grand carénage, au démantèlement des centrales les plus âgées, au stockage des déchets radioactifs, à la reprise d’Areva. Toutes ces incertitudes fragilisent la capacité du groupe à développer un pôle solide d’énergies renouvelables. Comme si cela ne suffisait pas, trois enquêteurs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) se sont présentés, le 21 juillet, au siège de l’entreprise dans le cadre d’une enquête ouverte par l’AMF sur les informations mises à la disposition du public en 2013 à propos du grand carénage et du projet d’Hinkley Point.