Aux Etats-Unis, les entreprises faisant appel à l’épargne publique devront, à l’issue du premier exercice fiscal ouvert après le 31 décembre 2016, communiquer leur pay ratio (ratio d’équité : rapport entre la rémunération du principal directeur exécutif du groupe et la rémunération médiane des autres salariés). Lors des assemblées générales des sociétés françaises, des actionnaires demandent régulièrement au président de séance le taux du ratio d’équité du groupe. Tel a été le cas lors de l’assemblée de Sanofi. Le président du conseil d’administration, Serge Weinberg, a répondu que cet indicateur ne lui paraissait pas pertinent compte tenu de la diversité des situations et des implantations géographiques de l’entreprise. L’argument est recevable, mais partiellement : d’une part, parce que les profils composant la classe médiane peuvent être caractérisés, ce qui fournirait une information utile au lecteur ; d’autre part, parce que des enseignements peuvent être tirés de l’évolution dans le temps de ce ratio. Cela étant, les indicateurs sont souvent réducteurs, d’où l’importance de les affiner. Lorsqu’un producteur d’électricité, par exemple, veut mettre en évidence son empreinte carbone, il est évidemment nécessaire de communiquer les rejets de GES par kW.h produit. Mais il serait également intéressant de disposer de la même information en excluant la part d’énergie générée par des sources faisant l’objet de controverses, comme le nucléaire.