Source d’énergie la plus abondante sur la planète, le charbon est également la moins chère. Il est donc privilégié par les pays émergents qui disposent de cette ressource, comme la Chine et l’Inde. Mais cette énergie est également la plus émettrice de gaz à effet de serre, y compris dans le cas des centrales supercritiques et ultra supercritiques qui, en raison de meilleurs rendements, rejettent moins de CO2. Lors de la conférence environnementale, le président de la République française a annoncé dans son discours inaugural, le 27 novembre, que les crédits à l’export « accordés aux pays en développement [seraient supprimés] dès lors qu’il y a utilisation du charbon ». En mars 2013, François Hollande avait déjà mentionné l’abandon de tout financement par l’Agence française de développement de centrales électriques à charbon. De manière plus évasive, il a également indiqué que la France ferait « en sorte que les subventions aux énergies fossiles soient supprimées à terme ». Un rapport de deux organisations à but non lucratif a en effet montré récemment que les pays développés avaient accordé à des sociétés intervenant dans ce secteur 88 milliards de dollars en 2013 sous la forme de subventions ou d’autres avantages (voir Impact Entreprises n° 203).