En septembre dernier, l’association américaine ONE a publié un rapport dans lequel elle estimait que 20 500 milliards de dollars d’actifs non déclarés étaient détenus offshore. Ce montant, sans doute exagéré, car il ne permet pas d’identifier les avoirs des résidents de ces territoires, montre néanmoins l’ampleur du phénomène à l’échelle de la planète. Mais l’année 2014 a incontestablement marqué aussi une accélération de la lutte mondiale contre l’évasion fiscale organisée (mise en place des premières mesures annoncées par l’OCDE, révélations médiatiques, actions menées par les Etats…), même si de nombreux progrès sont encore attendus avec l’instauration d’une véritable coopération fiscale internationale entre les Etats d’ici à 2017 ou 2018. En attendant, les régularisations fiscales se multiplient révélant des montants souvent supérieurs aux attentes. C’est le cas pour le fisc français qui a annoncé il y a quelques jours des recettes supplémentaires de deux milliards d’euros grâce aux demandes de régularisation émanant de 35 000 contribuables. Mais aussi du Maroc qui a indiqué qu’il avait récupéré un milliard d’euros grâce à l’amnistie fiscale décrétée en 2014 pour les capitaux évadés.