Les températures extrêmes à certaines périodes de l’année s’accompagnent de conditions de travail très pénibles dans plusieurs types d’activités. C’est le cas dans les centres logistiques d’Amazon. Le 17 septembre 2025, le journal britannique The Independant a publié une enquête réalisée par le syndicat UNI Global Union auprès de 474 employés travaillant sur des plates-formes de la société en Inde.
Les employés ont indiqué que les températures pouvaient aller de 42 à 55 °C et que les évanouissements parmi le personnel étaient fréquents. Les trois quarts d’entre eux ont précisé qu’eux-mêmes ou un de leurs collègues avaient eu besoin de soins médicaux. De plus, 41 % ont affirmé ne pas pouvoir diminuer le rythme de travail sous peine de se voir infliger des pénalités et de faire l’objet de représailles, et 59 % ont qualifié leurs objectifs d’irréalisables par forte chaleur. Plus de la moitié ont confié avoir été sanctionnés ou avertis pour avoir ralenti les cadences pendant les vagues de chaleur. Seulement 7 % des personnes interrogées ont déclaré avoir bénéficié de pauses supplémentaires.
De son côté, Amazon estime que l’enquête ne reflète pas la situation dans ses entrepôts en Inde. Les locaux sont climatisés et offrent des conditions de travail sûres. De nouveaux systèmes de climatisation ont été installés, des aires de repos ont été mises en place pour les chauffeurs-livreurs. Les centres de distribution sont équipés de salles de pause climatisées, et du personnel infirmier qualifié est présent sur tous ses grands sites. De leur côté, les salariés affirment que si, sur le papier, les conditions de travail semblent bonnes, il n’en est pas de même sur le terrain, où les améliorations apportées sont très modestes et, parfois, inadaptées. La situation en Inde n’est pas un cas isolé. L’entreprise fait l’objet de récriminations similaires aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres régions du monde.