Transition, nickel, biodiversité

Le nickel va jouer un rôle majeur dans la transition écologique, notamment dans la production de batteries. À elle seule, l’Indonésie disposerait de plus de 20 % des réserves mondiales de ce minerai. Mais l’exploitation minière n’est pas sans causer de sérieux dégâts à la biodiversité locale et suscite, de fait, des réactions de la part des populations et des milieux écologistes. En juin, le gouvernement indonésien a imposé un moratoire sur les activités minières de la société publique PT Gag Nikel sur l’île de Gag dans l’archipel de Raja Ampat. Ce dernier abrite l’un des écosystèmes marins les plus riches au monde avec 75 % des espèces de coraux du monde et plus de 1 700 espèces de poissons de récif. Cependant, le pays a de nouveau autorisé l’exploitation du site, et l’entreprise a repris ses opérations le 3 septembre 2025, et ce, malgré l’interdiction de mener des travaux miniers sur les petites îles et une enquête datant de 2024 commandée par Gag Nikel elle-même – cette dernière faisait état de nombreuses plaintes concernant la poussière, les problèmes de santé, la sédimentation et les dommages causés aux coraux par les barges. Pour les ONG, la « note verte » délivrée par le gouvernement pour justifier la reprise des opérations est injustifiée. Les associations demandent de retirer le permis d’exploitation du nickel à Raja Ampat.