La Cour interaméricaine des droits de l’Homme ordonne à l’Équateur de protéger les groupes autochtones en laissant dans le sol le pétrole trouvé sur leurs terres

L’isolement volontaire décrit les peuples autochtones qui refusent le monde extérieur ou n’ont pas eu de contacts avec lui. Ces populations sont particulièrement vulnérables aux impacts sur leur environnement. Les Nations unies estiment qu’environ 200 communautés autochtones vivent en isolement volontaire dans au moins 9 pays : la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, l’Inde, l’Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou et le Venezuela. Il existe au moins 3 groupes autochtones vivant en isolement volontaire en Amazonie équatorienne : les Tagaeri, les Taromenane et les Dugakaeri.

Le 13 mars 2025, la Cour interaméricaine des droits de l’Homme a jugé que le gouvernement équatorien avait violé les droits des peuples autochtones non contactés vivant dans la forêt amazonienne en autorisant des forages pétroliers dans des zones du parc national Yasuni. L’Équateur doit respecter les résultats du référendum de 2023 lors duquel les électeurs équatoriens ont choisi d’arrêter indéfiniment les opérations pétrolières dans cette région. Le tribunal a donc ordonné au gouvernement équatorien de garantir que toute expansion ou tout renouvellement futur des opérations pétrolières n’ait pas d’impact sur les peuples autochtones vivant en isolement volontaire. C’est la première fois qu’un tribunal international se prononce sur la question de savoir si un gouvernement a suffisamment agi pour protéger les droits des personnes vivant en isolement volontaire.