Les technologies liées aux énergies renouvelables ne sont pas sans risques. On s’en doutait, mais cela se confirme

Fin juin 2024, 23 ouvriers ont trouvé la mort dans l’incendie d’une usine de batteries au lithium du fabricant sud-coréen Aricell à Hwaseong (Corée du Sud). Une série d’explosions a retenti au deuxième étage de l’usine, où environ 35 000 batteries étaient stockées pour être inspectées. Il s’agit de produits hautement inflammables. Le 23 août, la police et le ministère du Travail ont requis des mandats d’arrêt visant plusieurs personnes, dont le P.-D.G. du groupe, pour des manquements à leurs devoirs.

Quelques mois auparavant, le 17 février, un incendie s’était déclaré dans un entrepôt de la Société nouvelle d’affinage des métaux (SNAM) situé à Viviez (Aveyron, France). Ce site stockait 900 tonnes de batteries au lithium.

Plus récemment, le 6 août 2024, la police suédoise a annoncé l’ouverture d’une enquête au sujet de la mort, en dehors de ses heures de travail, d’un salarié de l’usine de batteries électriques de Northvolt, installée à Skellefteå (Suède). Pour le moment, les autorités présument que la cause principale du décès serait une noyade.

Mais ce décès fait suite à la mort suspecte de trois autres salariés de Northvolt survenue depuis le début de l’année. En janvier, un agent d’entretien de 33 ans a été retrouvé mort dans son lit après sa soirée de travail à l’usine. En février, un ouvrier de 19 ans est décédé dans des circonstances similaires. Et en juin, c’est un employé de 59 ans qui a été découvert sans vie sur son balcon. Dans les trois cas, la cause des décès reste inexpliquée. Tous ont eu lieu après la journée de travail des victimes. Mais pour l’instant, la police n’a trouvé aucune preuve les reliant à leur emploi chez Northvolt.