Ces derniers temps, l’actualité ne nous a pas épargnés. Les appels à l’aide déchirants de Hind Rajab, la jeune Palestinienne de 6 ans retrouvée morte le 10 février 2024 à Gaza, ont fait le tour du monde. La fin tragique d’Alexeï Navalny dans les geôles sibériennes a sidéré une partie de la communauté internationale avant de la plonger dans une profonde tristesse. Lors de leur hymne, les joueurs de football de la République démocratique du Congo ont eu un geste politique fort avant d’affronter la Côte d’Ivoire en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations le 7 février. Ils dénonçaient l’un des conflits les plus meurtriers de notre époque qui sévit dans l’est du pays depuis des décennies dans une grande indifférence. Qu’on le veuille ou non, les entreprises évoluent dans ce contexte. Mille et une façons s’offrent à elles pour préférer promouvoir la démocratie plutôt que d’alimenter des situations délétères. Plusieurs organisations recensent les firmes qui poursuivent leurs activités en Russie, comme l’université de Yale (Connecticut) ou le KSE Institute (Ukraine). De nombreux groupes justifient leur présence en soulignant les impacts potentiels d’un départ sur les droits humains. Mais ils passent sous silence les avantages et les recettes fiscales qu’ils octroient aux autorités russes. De manière générale, il ne serait pas absurde que les raisons d’être dont se prévalent bon nombre d’entreprises intègrent d’une manière ou d’une autre le modèle de société auquel elles aspirent.