Le 24 janvier 2024, le cabinet WTW a publié sa dernière étude analysant l’introduction de critères extra-financiers dans la rémunération des dirigeants de 1 152 sociétés en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Asie-Pacifique. L’adoption de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les plans d’intéressement des dirigeants ne cesse de croître sur tous les marchés. L’Europe conserve la prédominance. Sur le Vieux Continent, la France arrive en tête (100 %), suivie de l’Allemagne (98 %) et de l’Espagne (97 %).
La prise en compte du capital humain reste une priorité. Dans ce domaine, les sous-catégories les plus courantes sont l’engagement des employés, la gestion des plans de succession et des talents ainsi que la diversité au sein des directions. L’Europe présente le plus fort intérêt pour les questions environnementales, avec 80 % des entreprises ayant intégré au moins un critère de cette nature dans leurs plans d’intéressement, contre 50 % pour le Canada, 44 % pour les États-Unis et 39 % pour l’Asie-Pacifique.
L’écart entre les secteurs s’est atténué. Historiquement, certains tels que l’énergie, les services publics, les matériaux et l’industrie étaient plus susceptibles d’adopter des critères ESG. Cette année, nous observons une augmentation marquée de leur utilisation dans des secteurs comme les technologies de l’information et de la santé. L’étude fait également ressortir un usage plus fréquent des critères extra-financiers dans la rémunération variable à court terme que dans la partie à long terme. Cet écart est moins creusé pour l’Europe.