Le 18 janvier 2024, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement ont conclu un accord politique sur les limites d’émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds. Cet accord doit maintenant recevoir l’approbation formelle des deux instances. Au terme de cet accord, les constructeurs devront réduire les émissions moyennes des nouveaux camions de 45 % en 2030 par rapport à 2019, de 65 % en 2035 et de 90 % en 2040. Les objectifs s’appliqueront aussi aux véhicules à usage professionnel tels que les bennes à ordures et les camions de chantier, mais à partir de 2035.
Plusieurs catégories de véhicules seront exemptées : véhicules militaires, d’urgence, véhicules utilitaires lourds utilisés pour l’exploitation minière, la sylviculture et l’agriculture… L’accord prévoit un objectif distinct pour les nouveaux bus urbains. Ils devront ne plus produire d’émissions à partir de 2035, avec un objectif intermédiaire de 90 % pour 2030. Les bus interurbains, quant à eux, sont soumis aux objectifs généraux fixés pour les camions.
Même si cet accord n’est pas parfait, les associations spécialisées telles que Transport & Environnement le considèrent comme étant « très équilibré ». Elles se réjouissent aussi que les négociateurs aient « résisté à la pression de l’industrie des combustibles fossiles visant à créer une faille dans les objectifs des e-carburants et des biocarburants ».