Les mesures prises par les sociétés du secteur de l’habillement pour lutter contre le travail forcé sont insuffisantes

Le Business & Human Rights Resource Center (BHRRC) a publié la quatrième édition de son classement d’entreprises du secteur du vêtement et de la chaussure dans le cadre de son programme KnowTheChain. Le BHRRC a analysé les efforts de 65 des plus grandes entreprises mondiales du secteur visant à protéger les travailleurs de leurs chaînes d’approvisionnement contre les risques de travail forcé.

Des allégations de travail forcé ont été identifiées dans les chaînes d’approvisionnement de près de la moitié des entreprises évaluées. Trois sociétés seulement ont récolté un score supérieur à 50 sur 100, et plus de 20 % du panel ont recueilli une note inférieure ou égale à 5 sur 100. Trois firmes françaises sont citées : Kering (située à la 24e place avec un score de 23 sur 100), Hermès International (40e, 12 sur 100), LVMH (50e, 6 sur 100).

Les entreprises ont obtenu les notes les plus basses sur les thèmes des pratiques d’achat (12 sur 100) et des programmes de recours aux allégations proférées (7 sur 100). Sur la question des recrutements (essentielle pour prévenir les risques pour les travailleurs migrants et y remédier), leur moyenne était de 14 sur 100. Moins d’un quart (22 %) des firmes ont déclaré avoir collaboré avec des syndicats locaux ou internationaux pour améliorer la liberté d’association dans leurs chaînes d’approvisionnement. Cette démarche est pourtant incontournable pour promouvoir un travail décent et prévenir les violations des droits du travail sur les sites.