Les activités de lobbying d’une entreprise sont souvent difficiles à appréhender. Quoi qu’il en soit, certaines pratiques peuvent être positives, comme celles consistant à appuyer des politiques publiques répondant à l’intérêt collectif. Par ailleurs, un nombre de plus en plus important de grandes sociétés se sont engagées à atteindre la neutralité carbone (souvent à l’horizon 2050). InfluenceMap a examiné la réalité de ces engagements. Pour ce faire, l’association a comparé le soutien politique visant à mettre en œuvre l’accord de Paris de 293 sociétés du Forbes Global 2000 et leur communication institutionnelle sur Internet utilisant le terme « net zero ».
Sur cette base, InfluenceMap conclut que 58 % des entreprises analysées sont exposées à un risque de greenwashing si l’on se réfère aux « Integrity Matters », les orientations formulées par le Groupe d’experts de haut niveau des Nations Unies (HLEG) sur le lobbying. Parmi ces sociétés, 21,5 % sont exposées à un risque élevé de « Net Zero Greenwash » et 36,5 % à un risque modéré. Pour l’ONG, ces résultats montrent que, même si les entreprises s’empressent de mettre en avant leurs engagements en matière de climat, un grand nombre d’entre elles s’opposent à leurs propres engagements en ne soutenant pas les politiques climatiques gouvernementales. Cela revient à rendre peu crédibles les politiques qu’elles annoncent.