Le 1er février 2021, la junte militaire birmane a mis un terme à la lente progression de la Birmanie (Myanmar) vers la démocratie. Les associations ont évalué que la répression menée par l’armée contre la population a causé la mort de 3 463 personnes et le déplacement de plus de 1,5 million de civils. Elles dénombrent aussi 17 797 prisonniers politiques. Le 6 juillet 2023, les associations Info Birmanie, BankTrack et Justice For Myanmar ont publié les résultats d’une enquête intitulée Investir dans le cartel militaire birman : que finance votre banque ? Cette étude fait ressortir que 5 banques françaises (Crédit Agricole, BPCE, BNP Paribas, La Banque Postale et Société Générale) et le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) détiennent plus de 6 milliards de dollars dans des entreprises ayant des relations commerciales avec l’armée birmane. Plus des trois quarts de ces actifs concernent des activités liées aux énergies fossiles. Les ONG relèvent également des participations dans des entreprises d’armement, des sociétés élaborant des technologies duales (à usages civil et militaire) ou des firmes de télécommunication dont les services peuvent être utilisés dans la surveillance exercée par la junte. Les associations soulignent que certains de ces liens avaient déjà été révélés en 2021. Elles ont lancé une pétition pour réclamer aux institutions de mettre un terme à leurs participations dans les 22 firmes incriminées.