Le 21 mars 2023, la cour d’appel de Paris a confirmé la mise en examen de Vincent Bolloré pour corruption d’agent public étranger. En 2018, l’homme d’affaires avait été mis en examen, car il était soupçonné d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (aujourd’hui Havas) pour le compte de candidats aux élections présidentielles de Guinée et du Togo en 2010, et pour décrocher les concessions portuaires de Conakry (Guinée) et de Lomé (Togo) à travers SDV, une autre de ses filiales rebaptisée ensuite Bolloré Africa Logistics (BAL). BAL a été rachetée en décembre 2022 par la compagnie MSC. Dans cette affaire, les juges soupçonnaient Euro RSCG d’avoir sous-facturé ses services. Pour éviter un procès, les avocats de Vincent Bolloré avaient reconnu les faits en 2021 dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) et accepté de payer une amende de 375 000 euros. Mais la juge Isabelle Prévost-Desprez avait choisi de ne pas homologuer cet accord entre le parquet et Vincent Bolloré. Ses avocats avaient donc saisi la cour d’appel de Paris en réclamant l’annulation de sa mise en examen. Le 21 mars, la cour d’appel a décidé d’effacer de la procédure les pièces qui faisaient référence à cette CRPC, mais elle a maintenu la mise en examen.