En 2015, l’association Transport & Environment (T&E, une fédération d’ONG européennes œuvrant en faveur de politiques de transport durables) avait été à l’origine des révélations du Dieselgate. Récemment, T&E a pu avoir accès à des propositions faites par la Commission européenne pour les nouvelles limites de pollution atmosphérique des véhicules (Euro 7). L’association a analysé le document et en a conclu que les propositions de la Commission allaient à l’encontre des recommandations de son propre consortium d’experts (CLOVE). Selon ces propositions, les nouvelles normes pour les voitures et les camionnettes seraient bien moins ambitieuses que tous les scénarios préconisés par CLOVE. Elles amélioreraient à peine la norme Euro 6 actuellement en vigueur et établie il y a plus de 10 ans. Cette dernière était déjà inadéquate pour protéger la santé humaine ; elle est désormais complètement obsolète. Anna Krajinska, responsable des émissions des véhicules et de la qualité de l’air chez T&E, s’insurge contre ces propositions. Pour elle, « au mieux, la Commission a été trompée par les affirmations de l’industrie concernant les coûts […]. Au pire, [les initiateurs de ces propositions] se sont entendus avec l’industrie pour ignorer leurs propres conseils d’experts. »