Le 26 octobre 2022, trois associations (Oxfam France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous) ont mis en demeure BNP Paribas de publier un nouveau plan de vigilance adapté à la situation climatique. La banque dispose de trois mois pour se conformer aux exigences des ONG. Passé ce délai, et si elle n’a pas répondu à leur demande, les associations promettent de faire appel à la justice comme la loi française les y autorise. Elles expriment plusieurs revendications, parmi lesquelles : l’arrêt immédiat de tout soutien financier aux entreprises qui développent de nouveaux projets d’énergies fossiles ; l’adoption d’un plan de sortie du secteur pétrogazier conforme aux exigences scientifiques de baisse de la production d’énergies fossiles d’ici 2030 ainsi que l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 ; la mise en place de dispositifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone et de méthane d’au moins 45 % en 2030 par rapport à 2010 sur l’ensemble des scopes. Les associations justifient leur démarche par les mesures « bien trop limitées et inefficaces [prises par la banque] face à l’urgence climatique », et ce, malgré leurs demandes réitérées depuis de nombreuses années. C’est en 2005, à travers leur campagne Banques françaises : épargnez le climat, que les Amis de la Terre ont commencé à interpeller les principaux acteurs financiers sur leur contribution au dérèglement climatique.