Cette lettre demeure centrée sur le climat. C’est qu’il y a des choses à dire, à répéter. L’accumulation des tensions modère des ardeurs parfois déjà très tièdes. La Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) perd des membres qui estiment que ses nouveaux critères d’adhésion sont trop contraignants. Il en est de même pour l’Integrity Council for the Voluntary Carbon Market (ICVCM). L’un des enjeux actuels est clair. Faut-il élargir l’adhésion des acteurs économiques à la prise en compte de critères sociaux et environnementaux dans leurs décisions, quitte à atténuer substantiellement les exigences ? Ou, au contraire, doit-on relever le niveau d’exigence et le réserver à une frange plus restreinte, mais très motivée, qui pourra avoir un effet d’entraînement ? Mais l’on observe aussi des initiatives encourageantes, comme celle du milliardaire australien Mike Cannon-Brooks qui demande au principal énergéticien de son pays d’abandonner plus vite son utilisation des combustibles fossiles. De même, des associations réclament aux producteurs français de viande de renoncer à exporter leurs produits de mauvaise qualité vers les pays en développement, car cela participe à la destruction de l’environnement et à la ruine de la souveraineté alimentaire de ces pays.