Le groupe bancaire français BNP Paribas a annoncé, le 8 février 2022, les meilleurs résultats annuels de son histoire (9,488 milliards d’euros). Pour autant, sur certains marchés domestiques du groupe, le climat social est loin d’être serein. C’est le cas de sa filiale italienne BNL. En octobre 2021, BNL a déclaré qu’elle externaliserait neuf cents travailleurs des services informatiques et du back-office. Les organisations syndicales se sont fermement opposées à cette décision qui priverait ces salariés de la couverture offerte par la convention collective sectorielle nationale. Après plusieurs cycles de négociations difficiles et improductives, les employés de BNL se sont mis en grève les 27 décembre 2021 et 24 janvier 2022. Ces actions ont ramené l’entreprise à la table des négociations en février, mais ces dernières ont échoué. Le 15 février, les six fédérations et confédérations syndicales impliquées dans les pourparlers ont précisé que « sans changement radical de cap, [les] négociations se termineront sans accord, les litiges se poursuivront et la saison des procès commencera ».