Étudiants : climat, pollution, Japon, Bangladesh, énergie

Certains pays asiatiques commencent à renoncer au développement des centrales à charbon sur leur territoire. Les enjeux se reportent désormais sur l’apport technique et le financement de ce type de centrales dans les pays en développement par les grandes puissances asiatiques. Les grands groupes qui ont perdu leurs marchés intérieurs sont, en effet, très tentés d’amortir leurs investissements et d’exporter leurs technologies malgré les engagements des pays où elles sont installées (IE n° 351). C’est le cas de la société japonaise Sumitomo Corp, qui construit la centrale électrique de Matarbari à Maheshkhali (Bangladesh) avec le concours de Toshiba et IHI Corporation. La centrale est financée par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). De jeunes militants japonais se sont mobilisés contre ce projet. Ils ont déclaré, le 28 janvier 2022, que ce dernier contredisait l’engagement pris par le Japon de stopper le financement de l’énergie charbonnière à l’étranger d’ici la fin de 2021. En 2021, le gouvernement bangladais avait confirmé l’annulation de dix des dix-huit centrales à charbon qu’il avait programmées. Mais il a annoncé que la centrale de Matarbari était un projet en cours et qu’il n’était pas question d’y renoncer.