Sur la question climatique, les entreprises de communication sont de plus en plus ciblées par les associations et leurs propres employés

Edelman est l’une des plus grandes sociétés de communication et de relations publiques au monde. Le 7 janvier 2022, elle a annoncé qu’elle s’engageait à ne travailler à l’avenir qu’avec des clients déterminés à accélérer la transition sans carbone et à donner la priorité à la science et aux faits. Cette décision fait suite à une mise à jour de sa stratégie ESG mondiale entamée en novembre 2021. L’entreprise n’a, pour l’instant, pas prévu de couper les ponts avec ses clients qui ne suivraient pas ce souhait. Son directeur général, Richard Edelman, n’exclut toutefois pas cette possibilité, mais aimerait rester discret sur ce sujet pour des raisons de confidentialité. Le groupe s’est également engagé à faire progresser les meilleures pratiques et normes en matière de communication climatique et veut qu’en 2022, l’ensemble de son personnel suive une formation sur ce sujet. Il va aussi constituer un conseil d’experts climatiques indépendant.

Cependant, pour le collectif Clean Creatives, qui avait demandé à l’agence de rompre ses liens avec tous ses clients impliqués dans les énergies fossiles, les nouveaux engagements de l’entreprise ne sont toujours pas assez forts. Edelman n’est pas la seule grande entreprise du secteur de la communication confrontée à la « pression climatique ». Clean Creatives a également classé les géants WPP et Dentsu parmi les sociétés les plus récalcitrantes à faire progresser la cause climatique et les exhorte à mettre un terme à leur collaboration avec les gros pollueurs. De son côté, le 27 octobre dernier, le New York Times a révélé le contenu d’une lettre ouverte adressée au cabinet de conseil en stratégie McKinsey & Company par plus de mille cent de ses employés. Cette lettre appelait l’entreprise à divulguer les émissions générées par ses clients et à introduire à leur encontre des exigences plus strictes en matière climatique.