Le 1er février 2021, l’armée birmane a brutalement mis un coup d’arrêt au lent processus démocratique en cours depuis quelques années en Birmanie (Myanmar). À la suite de ce coup d’État, plus d’un millier de civils ont été tués et des milliers de personnes ont été arbitrairement arrêtées. Une enquête de l’association Justice For Myanmar a mis en évidence que l’entreprise indienne Bharat Electronics Limited (BEL) fournissait régulièrement des technologies militaires à la junte en place, y compris depuis le coup d’État. Or, la société française Thales entretient des liens commerciaux avec BEL dans le domaine des radars. Quatre associations, dont Justice for Myanmar et Info Birmanie, ont donc publié un communiqué le 30 novembre 2021 dans lequel elles « dénoncent les exportations de technologies militaires effectuées par Thales à un intermédiaire indien partenaire de la junte birmane, qui auraient été réalisées en violation des mesures restrictives imposées par l’UE après le coup d’État de février 2021 au Myanmar ». Les ONG n’excluent pas de donner des suites judiciaires à ces révélations.