Le 3 juin 2021, le ministre des Finances bangladais, AHM Mustafa Kamal, a déclaré devant le Parlement que son gouvernement envisageait d’instaurer un crédit d’impôt pour les entreprises qui emploient du personnel transgenre. Le projet concernerait les entreprises où les personnes transgenres représentent au moins 10 % de la main-d’œuvre ou dont au moins 100 membres du personnel sont transgenres. Au Bangladesh, les personnes transgenres se retrouvent souvent plongées dans la pauvreté ou la marginalité. Les chiffres officiels estiment leur nombre à environ 11 500, mais les militants des droits LGBT+ pensent qu’ils devraient plutôt approcher les 100 000. Les groupes de défense des droits et des libertés ont salué cette mesure, que le Parlement doit encore approuver, mais ont exhorté le gouvernement à veiller à ce qu’elle soit réellement mise en œuvre. Le Bangladesh n’est pas le premier pays à envisager des mesures visant à aider les personnes transgenres à trouver un emploi. En 2020, l’Argentine a adopté une loi réservant 1 % des postes du secteur public aux personnes transgenres et, en mars 2021, le député brésilien Alexandre Padilha a présenté au Parlement une proposition de loi qui obligerait les grandes entreprises à garder 3 % de leurs emplois pour du personnel transgenre.