L’institut Gallup a réalisé une enquête auprès de plus de 300 000 personnes réparties dans 117 pays pour mesurer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur leurs revenus. Les résultats de l’étude publiée le 3 mai dernier indiquent que, dans le monde, une personne sur deux a vu ses revenus diminuer en raison du coronavirus. Les pays à faible revenu ont été particulièrement touchés à cause des pertes d’emplois ou de la réduction des heures de travail.
La crise a spécifiquement frappé les femmes qui sont surreprésentées dans les secteurs précaires faiblement rémunérés tels que la vente au détail, le tourisme et les services de restauration. Par ailleurs, le sondage a montré que 32 % des personnes interrogées avaient perdu leur emploi ou leur activité en raison de la pandémie (soit un peu plus d’un milliard de personnes dans le monde). Cet état des lieux met en évidence l’urgence d’instaurer au sein des entreprises des politiques visant à garantir un revenu décent sécurisé à leurs collaborateurs et à ceux de leurs fournisseurs.
Le salaire minimum légal est souvent très insuffisant pour assurer ce revenu décent aux salariés. Mais même très ténu, il constitue un filet de sécurité. Au Ghana (pays de 30 millions d’habitants), le début des négociations en vue d’établir un nouveau salaire minimum a été annoncé le 1er mai. Aucune discussion n’a pu avoir lieu en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. Dans ce pays, le salaire journalier minimum n’est actuellement que de 11,82 cédis (1,69 euro). Il s’élevait à 10,65 cédis (1,52 euro) en 2019.