La croissance de la demande en ressources naturelles et la rareté de certains minéraux clés pour la fabrication des batteries (cobalt, cuivre, nickel, manganèse…) poussent toujours plus loin les limites en matière d’exploration et d’exploitation minières, et ce, malgré les appels à la sobriété. Les grands fonds marins constituent une nouvelle frontière. Mais les connaissances actuelles ne permettent pas d’apprécier les risques environnementaux liés à ces opérations, comme l’a confirmé, dans un récent rapport, l’organisation environnementale WWF. De nombreuses associations et personnalités ont appelé à un moratoire mondial sur l’exploitation des fonds marins pour s’opposer aux messages de l’industrie minière qu’ils estiment erronés. Le 31 mars, WWF a annoncé que Google, BMW, Volvo et Samsung SDI étaient les premières sociétés à avoir exprimé officiellement leur soutien à cet appel. Ainsi, ces entreprises se sont engagées à exclure de leurs chaînes d’approvisionnement les minéraux issus des eaux profondes et à ne pas financer les activités minières des grands fonds marins tant que les alternatives (réduction de la demande de métaux primaires, transition vers une économie des matériaux en boucle fermée et économe en ressources, développement de pratiques minières terrestres responsables) ne seront pas suffisamment traitées.