Des chercheurs de l’université d’Oxford ont publié le 11 janvier dans la revue scientifique Nature Energy une étude (disponible sur souscription) sur les perspectives de l’Afrique en matière d’énergie renouvelable. Les auteurs ont utilisé des techniques d’apprentissage automatique pour analyser plus de 2 500 centrales électriques dans 54 pays africains. L’article souligne que les énergies renouvelables (hors hydraulique) ne représentent aujourd’hui que 3 % de l’alimentation électrique de l’Afrique. En principe, ce retard offre l’opportunité au continent d’investir pleinement dans ce type d’énergie. Mais l’étude montre que, malgré des progrès, les énergies fossiles contribueront encore aux deux tiers environ de l’électricité produite en Afrique en 2030, que 18 % de l’électricité proviendra des ouvrages hydroélectriques (qui seront confrontés à un nombre grandissant de sécheresses) et moins de 10 % de sources renouvelables. Ce qui manque, ce n’est ni le soleil ni le vent mais les financements. Malgré la chute du coût des investissements dans le renouvelable, les bailleurs de fonds continuent à privilégier les investissements dans le développement de projets fossiles comme le gaz. Aussi, les auteurs de l’article exhortent-ils les financeurs et les industriels de réorienter leurs financements car c’est aujourd’hui que les tendances futures se construisent.