L’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de BNP Paribas (complicité de crimes contre l’humanité, de génocide, d’actes de torture et de barbarie) pour des faits dont certains remonteraient au début des années 2000 montre à quel point l’observation des signaux faibles et des risques émergents devrait systématiquement accompagner toute approche RSE. Et ce d’autant plus que les chefs d’accusation relèvent de procédures complexes risquant de durer longtemps. Sur un tout autre plan, l’annonce (surprise) de la Chine d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060, celle du géant américain General Electric de renoncer à la construction de toute nouvelle centrale à charbon et celle de Shell de transférer 40 % des investissements de sa filière pétrogazière vers les énergies renouvelables présageraient-elles (enfin) l’amorce du virage en épingle tant attendu vers une économie décarbonée ?