Comme de nombreux pays, la Corée du Sud parle de « Green New Deal » pour qualifier le plan de reprise qui suit la crise sanitaire. Proposé avant les élections législatives d’avril, ce plan a fixé un objectif de « zéro émission nette » pour le pays d’ici à 2050, la fin du financement des centrales à charbon à l’étranger et l’introduction d’une taxe sur le carbone. Une annonce récente prévoit un investissement de 12 900 milliards de wons (9,5 milliards d’euros) au cours des deux prochaines années et la création de 133 000 emplois. Le plan comprend la rénovation des bâtiments publics, la création de forêts urbaines, le recyclage, l’établissement d’une fondation pour les énergies nouvelles et renouvelables, et la création de complexes industriels à faible émission de carbone pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Pour les militants écologistes, ces propositions ne satisfont pas directement à l’engagement d’atteindre des émissions nettes nulles ou de mettre fin au financement du charbon, mais ressemblent « à un reconditionnement de plans et de politiques déjà existants ». Pour sa part, la majorité assure qu’il s’agit d’une première phase à court terme, conçue pour consolider l’économie après la crise du coronavirus. Elle affirme que le New Green Deal ne se résumera pas à d’anciennes politiques reconditionnées et qu’un plan à plus long terme sera élaboré. Pour l’heure, la Corée du Sud (11e économie mondiale) est le 7e plus grand émetteur de dioxyde de carbone au monde, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le charbon représente 40 % environ du mix énergétique du pays et les énergies renouvelables moins de 6 %.