L’organisation de bienfaisance internationale Tearfund a calculé les émissions indirectes de GES dues aux déchets plastiques résultant des produits distribués par quatre entreprises multinationales (Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé et Unilever) dans six pays (Brésil, Chine, Inde, Mexique, Nigéria, Philippines). Dans son rapport, publié le 31 mars, l’organisation estime que dans ces pays, ces marques sont, chaque année, à l’origine d’un demi-million de tonnes de déchets plastiques. On estime que 60 % environ de ce volume est ensuite brûlé par les consommateurs au coin des rues, dans les décharges ouvertes et dans les arrière-cours, produisant 4,6 millions de tonnes d’équivalent CO2. Les quatre sociétés incriminées ont précisé qu’elles avaient pris des engagements chiffrés pour augmenter la part de plastique recyclé dans leurs emballages ou pour rendre ces derniers recyclables ou réutilisables. Tearfund a néanmoins déclaré que les marques devraient faire davantage et que seul Unilever s’était engagé à réduire sa consommation globale de plastique. Cette remarque rejoint les attentes formulées par les associations environnementales, qui considèrent que la réduction des emballages en plastique constitue la solution la plus adaptée pour lutter contre la pollution (IE n° 320), en particulier dans les pays en développement, ces derniers disposant rarement d’infrastructures organisées et suffisantes pour assurer la collecte des déchets.