Selon une étude publiée le 8 avril dans la revue Nature, un effondrement plus brutal que prévu pourrait affecter de nombreuses espèces animales si les rejets de gaz à effet de serre ne sont pas réduits. L’étude a examiné plus de 30 000 espèces terrestres et aquatiques pour évaluer la vitesse à laquelle le changement climatique pourrait affecter leurs effectifs. Les auteurs ont déterminé, pour chaque espèce, la température maximale à laquelle elle pouvait résister. Puis ils ont calculé le moment où cette température serait dépassée selon différents scénarios d’émissions, et ce dans le monde entier. Ils ont constaté que des effondrements brusques apparaissaient pour presque toutes les espèces – poissons, reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères – et dans presque toutes les régions. Sur la trajectoire actuelle des émissions de GES, la recherche montre que des effondrements brutaux pourraient commencer dans les mers tropicales dès la prochaine décennie. Le blanchissement des coraux laisse penser que ces disparitions ont déjà commencé. Dans les forêts tropicales, l’effondrement pourrait se produire dans les années 2040.