Une étude financée par le programme Droits, égalité et citoyenneté de l’Union européenne a analysé la présence des femmes à des postes de haut niveau des grandes entreprises européennes composant l’indice STOXX Europe 600. Les auteurs ont examiné la proportion de femmes dans les organes de surveillance, dans les comités spécialisés (audit, rémunération…), parmi les cadres dirigeants de plus haut niveau (niveau 1), parmi les autres cadres exécutifs (niveaux 2 et 3), etc. En moyenne, les entreprises comptent 33 % de femmes parmi leurs administrateurs, 27 % parmi les personnes occupant un poste de leadership (administratrice, membre d’un comité spécialisé ou cadre exécutif de niveau 1, 2 ou 3), 16 % parmi les collaborateurs ayant une fonction de cadre exécutif de niveau 1, 2 ou 3).
Sur les dix-sept pays ayant des sociétés dans le STOXX 600, la Norvège (15 sociétés dans le panel) arrive en première position selon l’indice composite calculé, intitulé « Gender Diversity Index » (GDI), et la France (88 sociétés) en deuxième position. La Suisse (52 sociétés) et le Luxembourg (3 sociétés) occupent respectivement l’avant-dernière et la dernière place. Si la loi Copé-Zimmermann de 2011 a sans doute permis à la France d’obtenir le meilleur score pour ce qui est de la proportion de femmes dans les conseils d’administration ou de surveillance (42 %), ainsi que dans les comités spécialisés (43 %), elle a été sans effet sur leur présence à la tête de ces conseils. Seuls 2 % de ces sièges sont occupés par une femme, ce qui place la France parmi les nations les plus mal classées à cet égard. Les cinq sociétés françaises les mieux positionnées sur la base du GDI sont par ordre décroissant : Kering, Sodexo, Iliad, Accor, Gecina. Les cinq entreprises les plus mal classées sont (par ordre décroissant) : JCDecaux, Euronext, Rexel, Vinci, Eurofins Scientific.