Le 3e rapport du Lancet Countdown, publié le 14 novembre par la revue britannique The Lancet, dresse un panorama préoccupant de la situation climatique et de ses impacts sur la santé si des actions plus efficaces ne sont pas mises en œuvre. Et les enfants nés aujourd’hui seront les plus durement touchés. L’étude, qui a mobilisé les experts de trente-cinq institutions de tous les continents, parmi lesquelles l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, structure son analyse autour de quarante et un indicateurs. Dès la naissance, les enfants seront affectés par des conditions climatiques propices à la transmission de maladies, comme la dengue, ou au développement d’agents pathogènes responsables de maladies diarrhéiques. Ils seront aussi particulièrement exposés à la dénutrition du fait des baisses de rendement des principales cultures agricoles, baisses observées depuis les années 60. A l’adolescence, ils subiront les effets de la pollution atmosphérique et de l’accumulation des particules fines dans l’air. A l’âge adulte, ils seront confrontés aux phénomènes météorologiques extrêmes et à leurs conséquences économiques, qui ne sont pas assurées dans les pays à bas revenu, ainsi qu’à une diminution de leur capacité de travail en raison du stress thermique. Enfin, à partir de 65 ans, ils devront faire face à la surmortalité résultant des vagues de chaleur. Pour atténuer ces risques, les auteurs font plusieurs propositions.