De nombreuses études attirent l’attention sur les dangers qu’un excès de consommation de viande représente pour l’environnement et pour la santé. Sur ce dernier point, des organismes comme le World Cancer Research Fund, le Centre international de recherche sur le cancer ou l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont montré que la consommation de viande rouge ou de viande transformée augmentait les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et d’autres pathologies, comme le diabète de type 2. Mais une nouvelle étude, publiée par l’American College of Physicians, tente de démontrer que les liens sont très faibles et qu’il n’est pas besoin de modifier sa consommation de viande rouge et de charcuterie pour protéger sa santé. Les conclusions de cette étude ont cependant déjà été contestées par de nombreux chercheurs internationaux. Ces derniers considèrent que si ces nouvelles données sont plus globales que d’autres, elles sont aussi moins précises. Des experts font également remarquer que de nombreux travaux ont été écartés de l’analyse. En revanche, celle-ci a intégré l’opinion des consommateurs en soulignant qu’une diminution de la consommation de viande rouge et de charcuterie ne compenserait pas la perte de qualité de vie des amateurs. Treize des quatorze auteurs de l’étude sont d’ailleurs des consommateurs réguliers de viande. De plus, selon un article du journal Le Monde daté du 14 octobre, trois au moins des chercheurs auraient omis de déclarer auprès de la revue « leurs relations avec le secteur agroalimentaire, contrairement aux exigences éthiques de cette dernière ». Enfin, si les risques pour la santé induits par une consommation de viande sont relativement faibles, ils ne sont pas négligeables au niveau d’une population.