Présentée comme une solution à la crise alimentaire mondiale qui se profile, la viande issue de la culture cellulaire se heurte à de nombreuses réticences au sein des organisations écologistes. Outre le fait qu’on n’en mesure pas encore tous les effets sur la santé, plusieurs aspects tempèrent l’apport écologique de ces technologies, notamment les importantes émissions de méthane – dont le pouvoir de réchauffement est nettement plus puissant que celui du dioxyde de carbone – et l’ajout de nombreux additifs chimiques. Les entreprises investies dans ce nouveau sous-secteur d’activité doivent également faire face aux réticences des consommateurs. C’est dans ce contexte que cinq sociétés américaines (JUST, Memphis Meats, Finless Foods, BlueNalu, Fork and Goode) ont annoncé, le 29 août, la création de la première association de lobby aux Etats-Unis exclusivement dédiée aux acteurs de la viande in vitro (Alliance for Meat, Poultry and Seafood Innovation). Son rôle sera notamment d’informer les consommateurs et de dialoguer avec les instances officielles pour surmonter les obstacles réglementaires éventuels.