Récemment, la société de gestion Vanguard a été accusée par l’un des commissaires de l’agence américaine de régulation des marchés financiers (SEC) d’intégrer dans l’un de ses fonds verts des titres de sociétés intervenant dans les énergies fossiles, alors même que le gestionnaire indiquait qu’il excluait ces activités des placements de ce fonds (IE n° 305). Cette « approximation » a peut-être incité l’entreprise à être plus rigoureuse dans l’analyse de ses fonds éthiques. Selon le Financial Times du 13 août, la société de gestion a retiré vingt-neuf lignes d’actions de deux de ses fonds responsables (Vanguard ESG US Stock ETF, Vanguard ESG international Stock ETF). Ces titres auraient été intégrés à tort dans un indice ESG conçu par FTSE Russell. Ils concernent des secteurs controversés, comme ceux des prisons privées et de la fabrication d’armes à feu, mais aussi des entreprises, dont News Corp and Fox (groupe Murdoch), GlaxoSmithKline, Yum Brands. Si cet incident souligne l’installation d’une certaine routine dans la gestion ISR avec l’industrialisation de l’ESG, il met aussi en évidence un manque de transparence de certaines sociétés de gestion dans la méthodologie de gestion des portefeuilles ISR.