Dans son édition du 13 mai, le journal Le Monde indique qu’il s’est procuré un document commandé par la direction générale des transports de la Commission européenne. Cette étude souligne que l’introduction d’un droit d’accise de 433 euros pour 1 000 litres de kérosène pourrait générer une augmentation moyenne de 10 % des billets d’avion, une diminution du nombre de passagers de 11 % et une réduction des rejets de CO2 de 11 % (en 2016, le trafic aérien représentait 3,6 % des rejets de GES de l’Union). L’emploi dans le secteur européen de l’aviation pourrait souffrir de cette mesure, mais l’impact serait nul d’un point de vue global. Une telle mesure serait cependant difficile à mettre en œuvre. Outre les difficultés techniques – comme l’établissement de la base servant à calculer le volume de carburant taxé –, cette initiative se heurterait vraisemblablement à une forte opposition de la part de certains Etats. On se souvient des protestations, dans les années 2011-2012, qui avaient conduit l’Union européenne (UE) à abandonner son projet d’application de son système d’échange de quotas d’émissions aux avions en provenance ou à destination d’aéroports situés hors de l’UE. Mais l’initiative devrait également affronter l’hostilité des exploitants d’aéroports qui ne verraient certainement pas d’un bon œil la perspective d’une baisse de fréquentation de leurs installations.