Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, des coalitions d’investisseurs financiers commencent à demander aux sociétés pétrolières d’intégrer dans le bonus de leurs dirigeants des incitations financières liées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais dans une étude récente, l’association Carbon Tracker montre qu’en pratique, les sociétés continuent à privilégier, dans la part variable de leurs dirigeants, l’augmentation de la production d’hydrocarbures et/ou le niveau des réserves. En l’occurrence, sur les 38 compagnies étudiées, l’organisation considère que 92 % d’entre elles incluaient, en 2017, dans la politique de rémunération de leurs dirigeants des critères liés à la production d’hydrocarbures, aux niveaux des réserves ou aux deux. En 2018, une seule société, l’entreprise américaine Diamondback Energy, ne disposait pas de critère d’incitation basé sur la croissance. Par ailleurs, Carbon Tracker relève que 9 compagnies seulement ont commencé à avoir des critères relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou au changement climatique : 1 compagnie américaine (sur un total étudié de 20), 2 canadiennes (sur un total de 6), 6 européennes (sur 8) et aucune australienne (sur 4).