La résistance aux antibiotiques est devenue une inquiétude majeure au niveau mondial (voir IE) et de nombreux investisseurs financiers interpellent les sociétés des secteurs de la pharmacie, de l’agroalimentaire ou de la restauration collective pour exiger qu’elles prennent des mesures afin de limiter la dissémination et l’utilisation excessive d’antibiotiques, notamment dans la chaîne alimentaire (voir IE). A une très large majorité (583 voix pour, 16 contre, 20 abstentions), le Parlement européen a adopté, le 25 octobre, le nouveau cadre réglementaire applicable aux médicaments vétérinaires. Celui-ci stipule que ces médicaments ne pourront pas servir à améliorer la performance, que le recours préventif aux antibiotiques sera limité à des cas individuels justifiés, et possible uniquement sur prescription d’un vétérinaire. Les médicaments ne pourront être administrés à un troupeau qu’en tout dernier recours, et toujours sous le contrôle d’un vétérinaire. Par ailleurs, les antibiotiques facteurs de croissance, interdits dans l’Union depuis 2006, ne pourront plus être utilisés par les élevages des pays tiers qui exportent vers l’Union. Ces règlements issus de négociations trilogues devraient être adoptés par le Conseil avant la fin de l’année et entrer en vigueur d’ici à 2022.