Le 20 juin, lors de l’ouverture de la deuxième conférence ministérielle sur l’Action pour le climat (MoCA), le commissaire européen à l’Action pour le climat et l’Energie, Miguel Arias Cañete, a déclaré que l’Union européenne était en mesure de porter son objectif de réduction des gaz à effet de serre à plus de 45 % d’ici à 2030 (contre 40 % actuellement prévu). Cet objectif pourrait être atteint grâce à des cibles plus ambitieuses dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Pour autant, le pari n’est pas gagné. Le journal Der Spiegel a ainsi révélé récemment le contenu d’un projet de rapport du gouvernement allemand, selon lequel le pays ne parviendrait sans doute à réduire ses émissions de GES que de 32 % d’ici à 2020 par rapport à 1990 (au lieu des 40 % prévus initialement). De son côté, le Réseau action climat européen (Climate Action Network Europe – CAN) a publié, le 18 juin, un document visant à stimuler les pays de l’Union dans leur lutte contre les changements climatiques. Dans ce rapport, le CAN compare et classe les ambitions et les progrès réalisés par les pays membres. La France fait partie des bons élèves avec la Suède, les Pays-Bas, le Portugal et le Luxembourg. L’organisation pointe cependant un retard conséquent du pays dans la mise en œuvre de ses objectifs pour 2020, mais aussi un manque de résultats dans les secteurs des transports, de l’agriculture et de l’agroalimentaire.