Du fait des perspectives que les placements affectés aux différents régimes de retraite offrent sur le long terme, ils peuvent être considérés comme particulièrement pertinents pour la prise en compte des critères liés au développement durable. Toutefois, ils se heurtent encore souvent aux obligations fiduciaires des administrateurs. C’est le cas pour les fonds de pension au Royaume-Uni, pour lesquels la réglementation progresse lentement (voir IE). Le 18 juin, le département du Travail et des Retraites du gouvernement britannique a proposé pour consultation un nouveau projet de règlement sur ces obligations. En réaffirmant que les mandataires peuvent (et même devraient) tenir compte des risques issus d’informations extra-financières, ce projet devrait, selon les organisations spécialisées, offrir plus de liberté aux fonds de pension pour se retirer des « placements fossiles » s’ils estiment que ces derniers peuvent déboucher sur des « actifs échoués » et leur permettre d’orienter plus facilement leurs actifs vers des « investissements verts ». Le document précise néanmoins que le mandataire doit exclusivement se concentrer, dans son approche, sur les risques matériels et les opportunités, et que ces propositions « ne sont pas destinées à offrir un quelconque support aux groupes activistes pour boycotter ou désinvestir de certains actifs. […] Les administrateurs gardent la priorité dans les décisions d’investissement ».