Le développement des énergies renouvelables est indispensable pour freiner les dérèglements climatiques. Mais il pourrait aussi être tout à fait approprié pour limiter la pression sur les ressources hydriques. En effet, les énergies solaire et éolienne n’utilisent presque pas d’eau, alors que les stations thermoélectriques et les centrales hydrauliques en réclament une grande quantité pour leur refroidissement ou la transmission du mouvement aux turbines. Dans les pays où les potentiels solaire ou éolien sont importants, le coût de développement de ces énergies peut s’avérer particulièrement bas. En croisant les données de plusieurs de ses bases (classement des pays en fonction de leur niveau de pénurie hydrique d’une part, et en fonction de leur potentiel en énergie solaire et éolienne d’autre part), le World Resources Institute (WRI) a identifié, pour chacune de ces deux catégories d’énergie, les pays pour lesquels le développement de l’énergie solaire et éolienne serait le plus susceptible de réduire la pénurie en eau. Parmi les quarante-huit pays ayant un haut niveau de stress hydrique, seize pays à revenu bas ou intermédiaire font partie de ceux ayant le meilleur potentiel solaire ou éolien.