Le 2 avril, l’Environmental Protection Agency (EPA) a publié une note dans laquelle elle remet en cause les hypothèses ayant servi de base à la mise en place d’un plan de réduction de la consommation des véhicules particuliers par l’administration Obama pour les années modèles 2022 à 2025. Les normes prévoyaient de ramener ces consommations à 50 miles environ par gallon (4,7 litres par kilomètre). Dans sa note, Scott Pruitt, l’administrateur de l’EPA, précise que les normes actuelles sont basées sur des hypothèses périmées et que des informations plus récentes suggèrent qu’elles sont trop contraignantes. Il milite également pour une harmonisation des standards à l’échelon fédéral, visant implicitement les Etats déterminés à instaurer des règles plus exigeantes, comme la Californie, l’Etat de New York, le Massachusetts, la Pennsylvanie et neuf autres Etats. Si les associations de constructeurs automobiles se félicitent de cette annonce, indiquant qu’il deviendra plus facile et moins coûteux (y compris pour les consommateurs) d’atteindre les objectifs et que cette révision permettra de sauvegarder des centaines de milliers d’emplois, les partisans de normes strictes – et pas seulement les associations écologistes – sont vent debout contre cette décision. Des organisations regroupant de nombreuses grandes entreprises, des investisseurs et, bien entendu, des Etats comme la Californie, s’apprêtent à la combattre âprement et soulignent que cette décision va non seulement à l’encontre d’une meilleure qualité de l’air pour l’ensemble des Américains et de la lutte contre les dérèglements climatiques, mais qu’elle menace aussi la compétitivité de l’industrie automobile américaine.