L’un des principes originels de la responsabilité élargie des entreprises est d’aborder les acteurs économiques les plus proches afin d’atteindre ceux qui sont plus éloignés, notamment à travers les relations d’affaires qui les unissent. Parmi les parties prenantes des entreprises susceptibles d’actionner ces leviers figurent les consommateurs, les acteurs de la société civile (associations et syndicats), les actionnaires et les investisseurs. Lors d’un événement organisé à l’occasion de la parution du guide édité par les Principles for Responsible Investment (PRI, un label sous l’égide des Nations unies regroupant six principes pour des investissements responsables), intitulé Managing ESG Risk in the Supply Chains of Private Companies and Assets, Nathan Fabian, directeur de la recherche aux PRI, a souligné que si les entreprises pouvaient être très réactives lorsqu’un scandale apparaissait, les investisseurs pouvaient les inciter à être proactives. Pour cela, ils doivent être plus engagés, inciter le management des sociétés à prendre en compte la question de la chaîne d’approvisionnement dans toute sa complexité et ne pas hésiter à entrer dans le détail des démarches à engager sur les différents sujets avec les interlocuteurs adaptés. Le guide fournit des éléments méthodologiques pour mener une telle politique d’engagement.