Aujourd’hui, il y aurait plus de 1,3 milliard de véhicules en circulation dans le monde. Mais d’ici le temps d’une génération, les moteurs thermiques appartiendront sans doute à une technologie d’un autre temps. Cette révolution n’est pas sans générer de sérieuses difficultés : explosion de la demande pour certaines ressources minières (cobalt, lithium, graphite, etc.) affectant gravement l’environnement et les conditions de travail de dizaines de milliers de personnes (voir IE n° 263) ; nécessité de développer les infrastructures qui permettront d’alimenter aisément les véhicules électriques. Des entreprises se sont engagées dans la course à la maîtrise des différents segments des nouveaux marchés qui accompagnent cette transformation. Ainsi, en mai 2016, les énergéticiens français Total et Engie ont-ils annoncé la prise de contrôle de spécialistes du stockage sur batterie (voir IE n° 237). Le 12 octobre dernier, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a indiqué qu’elle avait conclu un accord pour acquérir la société néerlandaise NewMotion, un des leaders européens dans la recharge de véhicules électriques. NewMotion dispose, en propre ou en accès, d’un réseau de plus de 50 000 stations de recharge pour les particuliers ou les professionnels. Ce réseau complètera celui que Shell développe dans ses propres stations-service, sans qu’une intégration des deux offres soit prévue pour l’instant. Cette transaction est la première du genre, mais sans doute pas la dernière, puisque les besoins en bornes de rechargement devraient exploser dans les années à venir.